Chant Dhrupad et Yoga du son avec Arnaud Didierjean
Le Chant Dhrupad est un genre musical et vocal classique et Sacré de l’Inde du Nord (Nadopasana). Ses mélodies guident l’âme vers la paix et la joie.
Ce genre en tant que musique classique utilise les Râga-s (modes musicaux) et Tâla-s (Cycles rythmiques), pour éveiller l’âme, les souffles, la vie, la joie profonde…
Le chant Dhrupad nous invite à une exploration poétique de nous-mêmes et de la richesse de notre monde intérieur.
Prochains stages de chant Dhrupad et Yoga du Son à Eourres avec Arnaud Didierjean :
- du 11 au 13 mars 2022 (Svara Sadhana)
- du 11 au 16 juillet 2022 (Chant Dhrupad et Yoga du son)
Informations et inscriptions : anandamath.secretariat@gmail.com
Pour en savoir plus sur Arnaud et le Dhrupad :
Qu'est-ce que Svara Sadhana ?
Arnaud Didierjean : Il y a une pratique traditionnelle qui fait partie dans la structure de ce système qui est le genre Dhrupad, que l’on considère comme un système de réalisation de soi. Chacun de ses éléments,, quand il est creusé avec soin, forment ce que l’on appelle Sadhana, qui est un processus envisagé sur le long terme.
Sadhana est un processus long. Il y a Kharaj Sadhana et il y a Swar Sadhana, les deux se ressemblent, cela veut dire que l’on va explorer les couleurs sonores de façon très profondes, et le Swar signifie plusieurs choses.
Le sanskrit n’a jamais qu’un unique sens, et c’est pour cela que c’est intraduisible, il y a toujours un contexte avec l’utilisation des sons, mais ce jeu avec l’accumulation des sens existe aussi, et est très présent.
Swar c’est la voyelle, Swar c’est aussi le souffle, et il faut du souffle pour faire une voyelle n’est-ce-pas ? Swar c’est aussi le nom que l’on donne à Sa Re Ga Ma Pa Dha Ni Sa. Pour faire ces sons il faut faire une voyelle et il faut aussi du souffle
Swar c’est aussi ce qui brille de sa propre lumière. C’est à dire, le Soleil, le Divin. Le son devient un miroir de l’âme. L’ « âme »… c’est vrai que c’est un mot que l’on n’utilise plus, mais je sens que maintenant c’est le bon moment, cela fait tres longtemps que j’attend ce moment, sans espérer même qu’il arrive.
Je crois vraiment que toutes ces histoires qui se passent en ce moment, je sens qu’aujourd’hui plus que il y a 10 ans, que l’on va revenir à l’âme. Et cela fait sens aujourd’hui, de parler comme cela, c’est comme cela qu’on parle en Inde traditionnellement : Swar c’est le miroir de l’âme.
Donc on va se donner le temps durant ces trois jours de faire cette expérience-là, qui nourrit la pratique et qui, en soi, est un moyen direct - en fonction de la pratique. Peut-être que certains seront illuminés après ce week-end !
Cela consiste à se donner le temps de vivre cette pratique qui fait partie du processus dans le genre Dhrupad. Moi je ne sors pas de mon système. Le fait de l’explorer sur trois jours c’est quelque chose dont je rêve depuis des années et que je n’ai jamais osé proposer. Peut-être qu’un jour on le fera sur dix jours… Il y aura aussi du Yoga du Son, on fera Kharaj, etc…. Par contre, on va se donner le temps de vivre cela.
C’est un petit peu particulier, c’est confrontant, le miroir de l’âme est le miroir de l’âme… Moi je trouve cela exaltant, exaltant et confrontant, on voit tout ce qu’il y a, on peut rencontrer des choses merveilleuses, on peut rencontrer d’autres aspects, en tous cas les effets de cette chose-là c’est que cela lisse les choses qui sont aigües dans le corps émotionnel.
C’est pour cela que je trouve cela très intéressant : c’est simple, efficace, et sur le long terme, ce dont je peux témoigner c’est que cela lisse les aspérités dans le corps émotionnel.
On les rencontre, on les explore, il y a un aspect thérapeutique si l’on peut dire, et après tout ceci est mis au service de la profondeur, d’où le terme d’âme qui me semble approprié à cet endroit-là. L’intérêt aussi c’est le niveau de profondeur que l’on atteint en trois jours, c’est cela qui est interessant… Elle est tout de suite mise au service de la musicalité et du son. »